PARIS 29-30 OCTOBRE La délégation des États-Unis se présente
Voici pourquoi nous participerons aux conférences mondiales de Paris

DESIREE ROJAS
Présidente de l’organisation Labour Council for Latin America Advancement, section de Sacramento, AFL-CIO 

Je suis la fille d’Al Rojas et d’Elena Rojas, cofondateurs du syndicat d’ouvriers agricoles United Farm Workers Union et organisateurs du boycott sur l’achat du raisin en 1968, qui a été couronné de succès. Depuis plus de 45 ans, j’organise aux États-Unis et au Mexique des actions en faveur des ouvriers agricoles, des enseignants, des femmes et des communautés indigènes aux côtés de mon père, décédé il y a un an. J’ai mené des campagnes d’organisation dans le syndicat et dans les organisations populaires pour la justice pour les travailleurs les plus opprimés et j’ai contribué à la formation du plus grand syndicat de fonctionnaires d’État en Californie – le SEIU Local 1000 – ainsi que du syndicat des agents de service USWW. Je suis membre du comité permanent de Labor & Community for an Independent Party (LCIP) et je siège au comité californien des femmes indigènes disparues et assassinées. 

Je suis pleine d’enthousiasme à l’idée de participer à la Conférence mondiale ouverte et à la Conférence internationale des Femmes travailleuses en France pour parler de l’injustice odieuse à l’égard des travailleurs agricoles dans la 5e plus grande économie du monde, et de la façon dont l’ALENA/USMCA affecte les familles et les populations autochtones du continent américain, créant une migration forcée et une séparation des familles. J’aimerais expliquer l’importance des campagnes pour boycotter les productions de Driscoll, producteur de fruits rouges, et de soutien aux grévistes immigrés sans papiers détenus à Mesa Verde et aussi de ce qu’il faudra faire pour obtenir la satisfaction des revendications des travailleurs. 

DIAMONTÈ BROWN
Présidente du syndicat enseignant Baltimore Teachers Union, Maryland  

Je suis une militante, et je me bats pour organiser contre tout ce qui est anti-noir et raciste. Depuis 2015, j’ai eu le plaisir d’organiser, avec le Baltimore Movement of Rank and File Educators (BMORE), un groupe de réflexion et d’action pour la justice sociale du Baltimore Teachers Union et le Ujima People’s Progress Party (UPP), parti ouvrier dirigé par des Noirs dans le Maryland. 

Au cours de la campagne que j’ai menée au sein de ces deux organisations, j’ai beaucoup appris sur le capitalisme, l’impérialisme, les droits des travailleurs, les mouvements ouvriers et la libération des Africains. Plus j’en apprends sur l’oppression, le capitalisme et le racisme, et plus j’en fais l’expérience, plus je veux me battre, mais je sais que je ne peux pas le faire seule, alors je suis toujours à la recherche de militants aux côtés desquels je peux me battre. Participer à la Conférence internationale des Femmes travailleuses et à la Conférence mondiale ouverte me donne l’occasion de mener campagne pour s’organiser avec d’autres personnes à travers le monde ! Je n’ai aucune idée des problèmes que nous devrons nécessairement affronter ensemble suite à ces conférences, mais je suis tout à fait prête à les découvrir !

MYA SHONE
Membre de la Commission nationale à l’Organisation de Socialist Organizer 

Alors que nous intensifions notre lutte pour le droit essentiel à l’IVG ici aux États-Unis, nous sommes pleinement conscients que cette lutte est internationale. Au Pakistan, les jeunes filles se voient régulièrement refuser l’accès aux soins de santé. En Arabie Saoudite, une femme reste sous le contrôle de son père, puis de son mari et de ses fils. C’est à la fois une nécessité et un honneur de participer à la Conférence internationale des Femmes travailleuses et, le lendemain, à la Conférence mondiale ouverte, car la lutte de la classe ouvrière pour son émancipation est indissociable de l’autodétermination et de l’autonomie personnelle des femmes. 

NNAMDI LUMUMBA
Responsable au niveau de l’État du Parti Ujima People’s Progress (UPP), Responsable d’État, Baltimore, Maryland 

Je suis militant du front américain de la lutte panafricaine internationaliste pour vaincre l’impérialisme, le capitalisme américain et la suprématie blanche depuis plus de 30 ans. C’est avec enthousiasme que je vais participer aux conférences de Paris, à la Conférence internationale des Femmes travailleuses et à la Conférence mondiale ouverte, en tant que représentant du Parti du Progrès du Peuple Ujima dans l’État du Maryland, car nous espérons amplifier notre compréhension de la lutte contre les patrons et accroître notre unité grâce à notre lutte pour la libération des Africains aux États-Unis dans le cadre de la lutte générale des travailleurs pour vaincre le capitalisme américain. 

Nous espérons que cette conférence nous permettra également de faire l’unité avec d’autres mouvements ouvriers opprimés, colonisés et néo-colonisés, afin d’ajouter nos voix à la lutte internationale pour vaincre l’impérialisme et parvenir au pouvoir ouvrier.

CONNIE WHITE
Membre du Continuation Committee, Labor & Community for an Independent Party (LCIP), Long Beach, California 

C’est un honneur pour moi, et cela me remplit d’enthousiasme de faire partie de la délégation américaine à la Conférence mondiale ouverte et à la Conférence internationale des Femmes travailleuses (CIFT). Je veux faire partie de ce rassemblement international de militants ouvriers et anticapitalistes parce que les attaques incessantes de la guerre et les ravages causés par l’impérialisme, ainsi que le sabotage écologique, nous mettent devant l’urgence de notre (nos) tâche(s) : construire un combat international de la classe ouvrière contre l’impérialisme et l’exploitation capitaliste ! Nos vies mêmes en dépendent ! Je veux mettre mon expérience et mes compétences au service de la lutte contre l’impérialisme et l’exploitation capitaliste, et participer à l’organisation de la lutte internationale de la classe ouvrière. 

LISA KNOX
Avocate et militante pour la justice pour les immigrés, Oakland, California  

IJe suis pleine d’enthousiasme à l’idée de pouvoir participer à la Conférence internationale des Femmes travailleuses et à la Conférence mondiale ouverte, qui réuniront toutes deux des militants du monde entier pour discuter d’un plan commun visant à défendre et à faire progresser les droits de la classe ouvrière et des personnes opprimées dans le monde. Maintenant que l’arrêt Roe v. Wade a été annulé et que nous sommes confrontés à de nouvelles attaques contre le droit à l’IVG des femmes aux États-Unis, nous devons relier notre combat à celui des militants du monde entier qui luttent contre l’exploitation capitaliste et l’oppression patriarcale. 

ALAN BENJAMIN
Comité de rédaction de The Organizer ; Membre du Comité de coordination du Comité ouvrier international (COI) 

Une marche mondiale vers la troisième guerre mondiale ? Ce n’est pas si impensable ; on en discute sérieusement, alors que les budgets de guerre montent en flèche, dans les plus hauts sommets de la hiérarchie militaire des États-Unis et de leurs alliés. L’intensification de la sécheresse et le bouleversement radical du climat ? Ce scénario est largement discuté dans les médias et parmi les scientifiques. De nouvelles pandémies plus dévastatrices, alors que les brevets et les vaccins sont refusés aux nations et aux peuples opprimés ? La liste est longue. Le capitalisme est incapable de trouver des solutions à aucun de ces fléaux mondiaux ; en fait, il en est responsable. Fare campagne pour organiser une riposte à la guerre et à l’exploitation capitaliste est une tâche urgente. Les conférences de Paris (Conférence internationale des Femmes travailleuses et Conférence mondiale ouverte – CIFT et CMO) sont un moment important pour aider à organiser la riposte pour sauver l’humanité et l’environnement. La question qui se pose est véritablement, socialisme ou barbarie. 

NATALIA BACCHUS
Présidente adjointe exécutive du syndicat Baltimore Teachers Union, Maryland  

J’ai été enseignante dans une école primaire publique pendant 14 ans. J’ai enseigné dans le district scolaire le plus riche du Maryland (Montgomery County) pendant 9 ans, puis dans le district scolaire le plus pauvre du Maryland (Baltimore City) pendant 5 ans. Alors que j’étais en poste à Baltimore City, j’ai participé à la fondation d’un groupe de réflexion et d’action de justice sociale appelé BMORE (Baltimore Movement of Rank-and-File Educators) en 2015 pour aider à organiser les enseignants et les écoles afin de renforcer nos moyens d’action et de résoudre les problèmes. 

BMORE a décidé de se présenter à la direction du Baltimore Teachers Union en 2019 et nous avons gagné, nous avons pris la place du président, toujours prêt à faire des concessions, qui était à la tête du syndicat depuis plus de 2 décennies. Notre présidente Diamonté Brown et notre équipe se sont présentés sur un programme pour un syndicat géré par les adhérents, et travaillant en solidarité avec les enseignants, les étudiants, les familles et les communautés pour mettre en place les écoles que nos étudiants méritent et le syndicat que nos adhérents méritent. 

Nous nous sommes à nouveau présentés à la direction du syndicat en 2022 et nous avons gagné, alors nous sommes enthousiastes à l’idée de continuer à construire le mouvement. J’ai hâte de faire partie de la délégation américaine à la Conférence internationale des Femmes travailleuses et à la Conférence mondiale ouverte afin de pouvoir faire connaitre le travail d’organisation que nous avons accompli jusqu’à présent, d’apprendre et de m’inspirer du travail d’autres militants dans le monde entier. 

IVONNE HEINZE BALCAZAR
Membre du syndicat California Faculty Association (CFA), CSU-Dominguez Hills, California

Je suis une indigène mexicaine marxiste et je milite pour la décolonisation. Je défends également les partis ouvriers et c’est sur cet objectif que j’ai travaillé avec le LCIP (Labor & Community for an Independent Party). J’ai été active dans l’organisation syndicale au cours des 18 dernières années au sein du syndicat California Faculty Association (CFA), le syndicat des répétiteurs, des bibliothécaires, des professeurs et des auxiliaires de l’Université d’État de Californie. 

J’ai été membre du comité d’organisation de la Conférence binationale en 2017. En tant qu’étudiante, j’ai milité au sein de la faculté en organisant des étudiants issus des minorités et j’ai participé à l’organisation de la première grève de la faim des étudiants en soutien à l’admission des étudiants sans papiers à UCLA. Ce sera pour moi la première fois que j’assisterai à la Conférence mondiale ouverte et que j’y participerai avec des personnes qui partagent la même foi en la philosophie de construction du socialisme. C’est exaltant pour moi, et j’ai hâte de rejoindre mes camarades à la Conférence mondiale ouverte. 

NILOUFAR KHONSARI
Militante pour la justice pour les immigrés, écrivaine et avocate du mouvement  

En tant que fondatrice d’une organisation de justice pour les immigrants dirigée par des travailleurs (Pangea Legal Services), mes valeurs politiques collectivistes ont été mises en pratique tous les jours au cours des dix dernières années. Entre 2002 et 2012, j’ai activement participé à diverses luttes et manifestations à San Francisco, Washington D.C., New York, en Argentine et en Sierra Leone. Je vis actuellement sur la terre d’Ohlone, également connue sous le nom de Berkeley, en Californie. 

J’ai hâte de participer à la Conférence mondiale ouverte et à la Conférence internationale des Femmes travailleuses parce que je suis impatiente d’apprendre, de m’inspirer [de ce que font d’autres] et de revenir ici aux États Unis, porteuse de nos idées collectives mondiales et de nos campagnes d’organisation. 

FERNANDO DAVID MARQUEZ
Militant étudiant, UC Riverside ; Adhérent du syndicat United Auto Workers 2865, Riverside, California 

Je suis originaire du Mexique, militant marxiste et je me bats pour la décolonisation. J’étudie pour un doctorat en sciences politiques à l’Université de Californie Riverside (UCR). Je donne également des cours à l’UCR en tant qu’assistant et auxiliaire. Je suis l’un des principaux responsables du syndicat UAW 2865 à Riverside. J’ai activement soutenu des groupes indigènes en BasseCalifornie, au Mexique, ainsi que le combat pour la défense des ressources en eau en Basse-Californie. 

Je suis enthousiaste à l’idée de participer à la Conférence mondiale ouverte car ce sera la première fois que je participerai à une conférence internationale ouvrière. Je suis également enthousiaste parce que je parle au nom d’une campagne binationale et internationaliste d’une organisation de la classe ouvrière pour le socialisme. En tant que jeune, travailleur et universitaire, je pense pouvoir apporter des éléments précieux à la discussion en vue de la construction d’une Internationale ouvrière.