Premier-mai dans le monde
La campagne internationale contre la guerre s’organise
Le 1er mai 2022, les travailleurs avec leurs organisations se sont rassemblés dans de nombreux pays du monde. Avec beaucoup d’exceptions cette année. Dans de nombreux pays, la guerre, la répression, les restrictions imposées par la pandémie de la Covid-19 ont interdit aux travailleurs de se regrouper. À l’inverse, dans certains pays où les travailleurs sont à l’offensive, comme au Sri Lanka (photo ci-dessus), les rassemblements du 1er mai à l’appel des organisations ouvrières ont parfois été extrêmement massifs.

Là où des initiatives syndicales et politiques ont eu lieu, le refus de la guerre s’exprimait parfois parmi les revendications. Les militants qui ont participé à la rencontre internationale d’urgence contre la guerre du 3 avril, dont l’appel signé par des militants ouvriers de 50 pays avait été traduit dans une vingtaine de langues, étaient dans les manifestations et les cortèges pour le faire connaître et le faire signer.
Cet appel, intitulé « Travailleurs du monde, organisations ouvrières, peuples opprimés, unissez-vous contre la guerre et l’exploitation » a reçu un large écho. Un appel qui affirme : « Ces guerres en cours, la destruction et la barbarie qu’elles déchaînent contre les travailleurs et les peuples sont le fruit du système capitaliste fondé sur la propriété privée des moyens de production et de sa décomposition. (…) La guerre déclenchée sur ordre du président Poutine le 24 février 2022 en Ukraine n’échappe pas à la règle. Rien ne peut justifier cette intervention. (…) Pour autant, nous ne pouvons ignorer que les grandes puissances capitalistes – en tête, l’administration nord-américaine de Biden, l’Union européenne et les pays capitalistes qui la composent (…) – ont tout fait hier pour provoquer ce conflit. Ils font tout aujourd’hui pour l’attiser. (…) Rejetez toute forme d’union sacrée avec les gouvernements fauteurs de guerre, avec les multinationales et les capitalistes qui provoquent les guerres. La seule union conforme à la cause de la paix et de la justice sociale, c’est l’union des travailleurs et des peuples du monde entier. »
On lira dans cette lettre un aperçu de la campagne internationale contre la guerre dans les manifestations du 1er mai basé sur les correspondances reçues d’Afghanistan, d’Afrique du Sud, d’Algérie, du Bangladesh, de Belgique, du Bénin, du Burundi, du Canada, de Chine (dont Hong Kong), de l’État espagnol, des États-Unis, de France, de Grande-Bretagne, de Hongrie, du Mexique, de Moldavie, de Palestine, du Pérou, du Portugal, de Russie, du Rwanda, de Suisse et de Turquie.
Cette activité commune, rassemblant dans le même combat et dans le monde entier travailleurs, jeunes et militants ouvriers de toutes tendances, est un encouragement à assurer le succès de la conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation, pour l’Internationale ouvrière (Paris, 29 et 30 octobre 2022), qui sera ouverte par la conférence internationale des femmes travailleuses.
Grande-Bretagne
À Londres, la manifestation était organisée par l’union locale des Trade Unions (syndicats) du Grand Londres et les organisations régionales des syndicats UNITE, CWU, PCS, RMT, ASLEF, GMB, UNISON, FBU, etc., et par plusieurs organisations de travailleurs immigrés et des organisations politiques. Des signatures ont été rassemblées sur l’appel de la rencontre internationale d’urgence parmi les syndicalistes et des étudiants, lors du rassemblement devant le Memorial Marx Librairy.
Hongrie
L’appel de la rencontre d’urgence est en général bien reçu et provoque des discussions : quelques membres du parti Gauche européenne ont refusé de reconnaître la responsabilité de Poutine, mais la plupart sont d’accord. Dans la « gauche », les points de vue sont partagés : certains soutiennent Poutine, d’autres l’OTAN… Le 1er mai, dans une ville de province, un groupe de quinze militants d’une association tzigane, venus de cinq communes ont manifesté leur accord et signé l’appel « Nous ne voulons pas de guerre, mais la paix à tout prix ». Nous n’arrêtons pas la lutte pour mettre fin à cette guerre.
Bangladesh
Évoquant « les martyrs de Chicago, tombés pour la journée de 8 heures », les militants du Parti démocratique des travailleurs du Bangladesh, signataires de l’appel de la rencontre d’urgence contre la guerre, rappellent l’actualité du combat du 1er mai pour la baisse du temps de travail : « Nous vous envoyons cette photo qui montre les personnes âgées contraintes de travailler dans notre pays parce qu’il n’y a pas de système de retraites. »
Afghanistan
Sous le joug de terreur du régime taliban, les travailleurs n’ont évidemment aucun droit de se rassembler ni de manifester, pas plus le 1er mai que les autres jours de l’année. Malgré ces conditions terribles, les militants de la Gauche radicale d’Afghanistan (LRA) nous informent qu’à l’occasion de la journée internationale des travailleurs l’appel de la rencontre internationale d’urgence contre la guerre a été traduit en dari (le dialecte persan parlé en Afghanistan) et a largement circulé, non seulement en Afghanistan, mais aussi en Iran. L’appel a été soutenu et approuvé par des dizaines de travailleurs, de jeunes et de militants. En raison de la répression du régime des talibans, « travailleurs, jeunes, femmes et militants ont célébré le 1er mai en petits groupes à travers tout le pays. Au cours de ces réunions clandestines, les travailleurs ont exprimé leurs condoléances aux familles des sept mineurs abattus la semaine dernière dans la province de Samangân (nord de l’Afghanistan). Ce 1er mai 2022 en Afghanistan, les slogans étaient : “Non à la guerre et aux interventions impérialistes” et “Travail, pain et liberté pour tous les travailleurs”. »
Bénin
« La célébration du 1er mai 2022 a eu lieu sous le double signe de la défense des revendications des travailleurs et du rejet de la guerre et de l’exploitation, indique notre correspondant. De nombreuses manifestations ont été organisées, dont la marche, suivie d’un meeting à la Bourse du travail de Cotonou, la rencontre des enseignants à Porto-Novo et la journée de réflexion entre agents de la santé à Cotonou. Outre les revendications des travailleurs liées à la cherté de la vie et la rencontre du 26 avril entre les confédérations syndicales et le président de la République, la question de la guerre était au centre des réflexions et des échanges autour de l’appel de la rencontre internationale d’urgence. D’autant que la guerre russo-ukrainienne est utilisée par le gouvernement. Le 26 avril, il a clairement dit aux représentants des travailleurs qu’il n’était plus en mesure de revaloriser les salaires, compte tenu “des effets négatifs de la guerre en Ukraine” et a reporté cette éventualité à novembre 2022. Aux exigences de “retrait des troupes russes d’Ukraine” et de “dissolution de l’OTAN” se sont ajoutées celles de “retrait de toutes les troupes d’occupation et de recolonisation du continent africain” et le “rejet du déploiement et de l’installation au Bénin des troupes d’occupation françaises chassées du Mali”. Au total, 69 nouvelles signatures de travailleurs et de militants ont été collectées. »
Algérie
Pas de rassemblement ce 1er mai, comme dans d’autres pays du Maghreb et du Machrek (car la fête de l’Aïd, qui marque la fin du ramadan, tombait ce jour-là cette année). Mais trente-cinq nouveaux militants, travailleurs et jeunes se sont associés à l’appel de la rencontre internationale, parmi lesquels Amel Hadjadj, militante féministe et éditrice du Journal féministe algérien ; Hamid Bouhbib, militant ouvrier et ex-membre de la direction du Parti socialiste des travailleurs (PST) ; Adel Abderazak, militant ouvrier, enseignant universitaire, cofondateur du PST et Karim Bouadjaoui, ex-député du Parti des travailleurs (PT) et président du Comité de solidarité avec les travailleurs.
Afrique du Sud/Azanie
Au rassemblement de la Fédération des syndicats d’Afrique du Sud (SAFTU) dans la province de Gauteng, des signatures ont été recueillies sur l’appel de la rencontre d’urgence. Dans la province minière du nord-ouest (Rustenburg), le président de la République (et de l’ANC), Cyril Ramaphosa, devait prendre la parole au meeting de la centrale syndicale COSATU, partenaire de l’ANC et du Parti communiste dans la coalition gouvernementale. Mais Ramaphosa a dû être évacué par les forces de sécurité quand plusieurs centaines de mineurs ont envahi la pelouse puis la tribune, huant le président de la République. Ils considéraient Ramaphosa complice de leurs employeurs, les patrons de la compagnie minière Sibanye-Stillwater (or et platine) qui refusent à leurs syndicats NUM et AMCU la revendication d’augmentation de 1 000 rands. Rappelons qu’en août 2012 la répression de la grève des mineurs de Marikana (à Rustenburg) avaient fait trente-quatre morts parmi les grévistes assassinés par la police après qu’elle soit intervenue à la demande d’un certain… Cyril Ramaphosa, alors actionnaire d’une des compagnies minières.
Belgique
À Bruxelles, relatent nos correspondants, le 1er mai de la Fédération générale des travailleurs de Belgique (FGTB) a été l’occasion pour ses dirigeants d’exprimer leur « déception » vis-à-vis des ministres du Parti socialiste, qui siègent aux côtés de partis de droite au gouvernement, et de leur adresser un appel à « se ressaisir », ce qui a peu convaincu parmi les travailleurs et les militants syndicaux présents. « L’appel de la rencontre d’urgence contre la guerre en version bilingue français/néerlandais a été massivement diffusé et 42 signatures ont été recueillies : travailleurs, syndicalistes, étudiants, souvent interpellés et manifestant leur accord avec les mots d’ordre de l’appel.»
Portugal

Comme ils l’ont fait dans la manifestation populaire du 25 avril (commémorant, comme chaque année, la révolution portugaise d’avril 1974), marquée par la présence massive des jeunes, les militants de O Trabalho ont tenu un stand dans la manifestation du 1er mai (photo ci-contre) pour faire signer l’appel de la rencontre internationale : « Beaucoup de discussions intéressantes ont eu lieu avec des militants du PC, du PS et d’autres. Plusieurs centaines d’exemplaires de l’appel ont été diffusés. »
État espagnol
À Bilbao (Pays basque), rapporte notre correspondante, qu’ils aient
manifesté dans le défilé du syndicat indépendantiste LAB, ou dans celui à
l’appel des organisations ELA, UGT, CCOO, CNT, ESK, ESTEEILAS,
« les travailleurs ont exprimé leurs revendications pour la défense de leurs emplois et de leurs conditions de travail, pour l’augmentation des salaires et des pensions, la défense de la santé publique, contre les inégalités salariales entre hommes et femmes et pour l’abrogation des contre-réformes du travail et des retraites » que refuse de réaliser le gouvernement de gauche (dans lequel siègent les partis socialiste et communiste ainsi que Podemos). Des travailleurs et des militants ont signé l’appel de la rencontre d’urgence dans le défilé syndical.
France
Cette année, le 1er mai tombait une semaine après la réélection de Macron.
Il n’empêche : dans toutes les villes se sont tenues d’importantes manifestations où, sur les banderoles syndicales, les pancartes, travailleurs et jeunes ont cherché à exprimer leur détermination à combattre pour leurs revendications. Au premier rang d’entre elles, le refus du report de l’âge de départ à la retraite. Mais aussi l’augmentation des salaires et des pensions, le blocage des prix…

En cette « journée de solidarité internationale des travailleurs », nombreux étaient les travailleurs et les jeunes à exprimer leur indignation à propos de l’augmentation du budget militaire, tandis que l’on refuse de satisfaire les revendications (photo cicontre, à Marseille).
Les militants du Parti ouvrier indépendant démocratique se sont déployés dans les cortèges de 54 villes pour y faire connaître et faire signer l’appel. Un appel qui a suscité une certaine adhésion parmi les militants syndicaux, les travailleurs et les jeunes : ils sont 1 961 à l’avoir signé. 821 travailleurs, militants et jeunes ont acheté le journal La Tribune des travailleurs.
Turkey

Selon notre correspondante, « des dizaines de milliers de travailleurs ont défilé en cortège dans le quartier de Maltepe, à Istanbul. La police avait arrêté plus de 160 personnes qui avaient tenté de défier l’interdiction de manifester sur la place centrale Taksim, à Istanbul. Le Parti propre à l’ouvrier (IKEP) a participé à la manifestation de Maltepe dans le cadre du cortège animé par le Front uni des travailleurs (BIZ), qui fait campagne depuis des mois pour un gouvernement ouvrier, pour les mesures d’urgence en faveur des travailleurs. Le Front uni des travailleurs a organisé une tribune où la parole a été donnée à des travailleurs et des travailleuses de différents secteurs dans lesquels se développent des combats pour les revendications. » IKEP avait publié pour l’occasion un numéro spécial 1er mai de son journal reproduisant l’appel de la rencontre internationale d’urgence.
Chine et Hong Kong
En Chine continentale, des militants et des groupes ont fait connaître leur accord avec l’appel de la rencontre d’urgence. Certains en ont fait circuler la version chinoise sur les réseaux sociaux, d’autres ont indiqué qu’« une version imprimée sera mise en circulation ». À Hong Kong, indique un correspondant, « comme dans le reste de la Chine, la répression (loi sur la Sécurité nationale) et les restrictions liées à une nouvelle vague de contamination au Covid-19 n’ont permis la tenue d’aucun rassemblement public de masse, les rassemblements de plus de quatre personnes étant interdits. Cependant, plusieurs organisations syndicales ont tenu un piquet devant le siège du gouvernement (le syndicat des nettoyeurs, l’association des femmes travailleuses, etc.) pour revendiquer, en particulier, un système d’assurance chômage – qui n’existe pas à Hong Kong – et une meilleure protection des travailleurs. »
Moldavie
De Moldavie, petite république située entre l’Ukraine et la Roumanie, où ont eu lieu récemment des accrochages qui menacent d’y importer la guerre, les militants de l’organisation Résistance populaire saluent les travailleurs du monde à l’occasion de cette journée internationale des travailleurs contre l’exploitation « et surtout, contre la guerre », insistent-ils. Dans un tract, ils « expriment leur solidarité aux travailleurs d’Ukraine et de Russie, victimes d’une guerre fratricide, et condamnent les classes dirigeantes de ces pays et les impérialistes des États-Unis et de l’Union européenne dont les politiques ont conduit à ce bain de sang ».
Russie
En Russie, le déchaînement de la répression depuis le début de l’invasion de l’Ukraine a interdit que les travailleurs puissent manifester leurs aspirations à la paix et leurs revendications. Les seuls rassemblements qui ont eu lieu, à l’appel du Parti « communiste » ou des syndicats intégrés à l’État, n’ont fait que répéter la propagande chauvine et patriotique du régime de Poutine.
Un de nos correspondants nous informe : « La veille du 1er mai, le militant syndical Kirill Oukraïntsev a été arrêté. À l’occasion de la Journée internationale des travailleurs, des citoyens ont voulu exprimer leur soutien à Kirill et leur solidarité avec son syndicat par ce graffiti. Le régime a prouvé qu’il écraserait toute tentative de lutte pour les droits économiques et politiques. Il ne permettra pas la solidarité des travailleurs, il n’a besoin que de leur soumission au pouvoir sans partage des oligarques. Force et détermination dans la lutte de la classe ouvrière ! »
Palestine
Sous le titre : « 1er mai pour les travailleurs palestiniens : souffrance permanente, colonisation, occupation et apartheid », un militant de Gaza, signataire de l’appel de la rencontre internationale d’urgence rappelle que c’est « dans un contexte difficile, marqué notamment par la poursuite de l’occupation, le maintien de la colonisation et les mesures atroces de l’occupation que les travailleurs palestiniens célèbrent la journée mondiale du travail ce 1er mai 2022. »
Malgré cela, « les travailleurs persistent à œuvrer au cœur du conflit. (…) Ils sont exploités par des discriminations raciales, leurs employeurs israéliens profitent de ce contexte et refusent de leur accorder des garanties. Ils sont sous-rémunérés par rapport des travailleurs israéliens. Possédant une protection minimale, les travailleurs palestiniens sont obligés de payer les contributions de la Sécurité sociale et les frais d’adhésion au syndicat des travailleurs israéliens, sans y être représentés. »
Dénonçant « le silence de la communauté internationale officielle », il salue « les syndicats et les travailleurs du monde entier qui célèbrent ce 1er mai 2022 avec des drapeaux palestiniens et des banderoles en soulignant le courage, la détermination et la résistance des travailleurs palestiniens. »
Mexique
Plusieurs milliers d’exemplaires de l’appel de la rencontre internationale d’urgence ont été diffusés par les militants de toutes tendances qui préparent la conférence mondiale contre la guerre et l’exploitation (syndicalistes enseignants et du pétrole, militants politiques) dans les rassemblements du 1er mai de Mexicali et Tijuana (Basse-Californie), sur la place du Zocalo dans la capitale fédérale, Mexico, ainsi qu’à Tuxla Gutierrez et San Cristobal (État du Chiapas).
États-Unis
Bien que plongeant ses racines dans l’histoire du mouvement ouvrier aux États-Unis, dans la répression de la grève de 1886 à Chicago, le 1er mai y a longtemps été ignoré par les dirigeants du mouvement syndical. Mais depuis plusieurs années, des organisations syndicales ont renoué avec le 1er mai.
En Californie, une manifestation a eu lieu à Los Angeles à l’appel de la Fédération du travail de Los Angeles (AFL-CIO). À San Francisco, c’est le Conseil du travail (qui rassemble l’essentiel des organisations syndicales de la métropole) qui appelait à manifester. De nombreuses signatures de militants et responsables syndicaux ont été recueillies sur l’appel de la rencontre d’urgence.
À Sacramento, un défilé a rassemblé des ouvriers agricoles affiliés au syndicat United Farm Workers of America et au Labor Council for Latin American Advancement, l’organisation de la centrale AFL-CIO qui défend les intérêts des travailleurs originaires d’Amérique latine. Exigeant la régularisation de tous les travailleurs sans papiers, le cortège s’est rendu au siège du Parti démocrate (le parti de Biden) de la ville.
« Les tomates que vous mangez, cela fait vingt ans que je les ramasse dans les champs », explique Gabriel, travailleur immigré qui n’a toujours pas de papiers. Comme lui, Sochi, ouvrière agricole, est révoltée par des années de promesses non tenues par le Parti démocrate : « Je suis ici chez moi. C’est moi qui travaille dans les champs, pas les grands patrons qui nous emploient. Mais c’est moi, et pas les patrons, qui peux être expulsée à chaque instant parce que je n’ai pas de papiers ! »
Prenant la parole à l’issue du rassemblement, une militante représentant le journal ouvrier The Organizer concluait : « Aux dirigeants de nos organisations syndicales qui ont approuvé les plans de guerre du président Biden et l’augmentation des dépenses militaires, nous disons : vous ne parlez pas en notre nom. Les syndicats appartiennent aux travailleurs et nous sommes contre la guerre et l’exploitation ! Au Parti démocrate, devant le siège duquel nous sommes réunis, nous disons : vous n’avez rien d’autre à offrir à la classe ouvrière et aux opprimés que toujours plus d’exploitation et de répression. C’est pourquoi je vous invite tous à signer l’appel (de la rencontre internationale d’urgence) et à le distribuer largement. (…) Parlons d’une seule voix pour dire : travailleurs du monde, organisations ouvrières, peuples opprimés, unissons-nous contre la guerre et l’exploitation ! »
Et aussi …
En Suisse, des militants ont fait signer l’appel dans le défilé syndical à Genève. au Pérou, des signatures ont été recueillies malgré les restrictions sanitaires qui ont entravé les initiatives le 1-er mai (l’appel est paru dans le journal ouvrier El Organizador). De nouvelles signatures ont été collectées également au Canada , au Sénégal, au Rwanda et au Burundi, dont celle d’une responsable de l’Association des mamans célibataires.