ALGÉRIE Halte à la répression contre le PST — Déclaration du Comité d’organisation des Socialistes internationalistes
Le conseil d’État a ordonné ce jeudi la suspension temporaire des activités du Parti Socialiste des Travailleurs (PST) et la fermeture de ses locaux.
Nous dénonçons avec la plus grande détermination ces décisions iniques. Elles sont des atteintes inacceptables aux droits et libertés démocratiques arrachés par la révolte de la jeunesse le 5 octobre 1988 qui a couté 500 morts froidement mitraillés.
Le régime, après s’être attaqué, dès juin 2019, aux militants incarcérés à plus de 300, s’en prend désormais aux partis et organisations politiques. Avant le PST, il a fait dissoudre RAJ, organisation de jeunesse issue d’octobre 1988, fait condamner à trois ans de prison Fateh Ghares, coordinateur du MDS, et fait interdire les réunions politiques dans les locaux du RCD. L’UCP, la formation politique présidée par Zoubida Assoul, est suspendue à une décision du conseil d’État interpellé par le ministère de l’intérieur.
Nous adressons toute notre solidarité au PST et aux militants incarcérés. Nous nous portons à leurs côtés. Nous réitérons notre disponibilité à construire ensemble de la base au sommet: «le front national contre la répression et pour les libertés et droits démocratiques ».
Nous lançons un appel pressant à toutes les organisations ouvrières, syndicales et démocratiques attachées aux droits à s’organiser, à manifester, à faire grève, à s’exprimer, à la liberté de publier des opinions, à se réunir pour rejeter dans l’unité et avec force ces mesures et arrêter le bras répressif du régime.
Non à la répression ! Libération des détenus d’opinions ! Liberté d’agir pour le PST et pour RAJ !
Algérie, 20 janvier, 15 heures
Comité d’organisation des Socialistes internationalistes