URGENT

CHINE Communiqué de la Commission Enquête Chine

La Commission Enquête Chine a pris connaissance ce jour de la décision de la commission exécutive de la HKCTU, la confédération syndicale indépendante de Hong Kong, de préparer la dissolution de l’organisation syndicale, décision qui sera soumise à un vote des adhérents le 3 octobre prochain. Après avoir, en début d’année, jeté en prison la présidente de la HKCTU, Carol Ng, et le secrétaire général Lee Cheukyan, le pouvoir décide aujourd’hui de menacer physiquement les dirigeants confédéraux encore actifs, après une honteuse campagne de calomnies, les poussant à la démission. Cela fait suite à la mise à mort du syndicat des enseignants HKPTU le mois dernier, un syndicat de 95 000 membres affilié à la HKCTU et présage de nouvelles attaques contre le mouvement syndical, par exemple contre le HAEA, syndicat du personnel hospitalier, aujourd’hui accusé de violer la loi. 

Ainsi, cette confédération syndicale indépendante du pouvoir, hier forte d’une centaine de syndicats et de 145 000 syndiqués, se voit contrainte par un pouvoir dirigé et monopolisé par le Parti communiste chinois de renoncer à défendre les revendications et les droits des travailleurs. 

La Commission Enquête Chine, qui a placé la solidarité ouvrière internationale au cœur de son activité, considérant que « le droit des travailleurs à l’organisation indépendante ne connaît pas de frontières », condamne ces attaques contre les syndicats indépendants et les organisations de défense des droits ouvriers. Ainsi, l’AMRC, organisation régionale d’information sur la condition ouvrière basée à Hong Kong, se voit aussi contrainte de quitter cette ville. 

C’est l’AMRC qui, en 1994, a mené campagne pour faire connaître les conditions de travail des ouvrières du jouet en Chine dictées par les patrons de Hong Kong dans la zone économique de Shenzhen, là où 87 jeunes ouvrières avaient perdu la vie une nuit de 1993 dans l’incendie de l’usine, portes cadenassées de l’extérieur et barreaux aux fenêtres. Et ce sont les mêmes qui hier avaient protégé les patrons à Shenzhen qui condamnent aujourd’hui la HKCTU et l’AMRC à Hong Kong. 

La Commission Enquête Chine en appelle à nouveau aux dirigeants du mouvement ouvrier international : il est de votre devoir impérieux de condamner avec force ces attaques contre le mouvement ouvrier chinois et d’exiger le respect du droit imprescriptible de former librement des syndicats. J. Wong, qui préside encore la HKCTU, l’a dit hier : « Le mouvement ouvrier a toujours mis l’accent sur la solidarité internationale. La coopération ou les rapports de la HKCTU avec des syndicats dans d’autres régions est naturelle et justifiée, le gouvernement n’a jamais dit au cours des trente dernières années que cela violait les lois ». 

20 septembre 2021 

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