Message du Comité ouvrier international aux travailleurs béninois

Le Comité ouvrier international condamne la répression policière et judiciaire contre les travailleurs béninois.

Le Comité ouvrier international a été informé par ses correspondants au Bénin de l’interdiction de la manifestation du 1er-Mai 2024, organisée par les centrales syndicales, en particulier la CSTB, « contre la vie chère, la faim, les atteintes aux libertés et pour la défense de la souveraineté nationale », et de la répression contre les manifestants. Et ce, alors que les organisateurs avaient respecté la législation en matière de manifestation.

Le COI condamne l’arrestation de soixante-douze travailleurs et militants qui se rendaient à la manifestation. Un tribunal leur a, dans un premier temps, reproché d’avoir « pris part à un attroupement non armé ». Puis il a modifié le chef d’accusation : les gardés à vue pendant plusieurs jours, dans des conditions inhumaines et dégradantes, ont été contraints à des analyses d’urine sans leur consentement et sans que leurs avocats aient été informés. Le chef d’accusation est devenu : « Détention et usage de cannabis » pour vingt et un d’entre eux, jetés en prison en attendant leur jugement le 15 mai.

Le COI s’indigne de telles procédures des autorités béninoises qui visent à criminaliser l’action syndicale.

Le COI exprime sa solidarité avec les travailleurs béninois et leurs organisations, en lutte pour la satisfaction de leurs légitimes revendications.

Il dénonce la répression et les arrestations du 1er-Mai et exige du gouvernement béninois la libération immédiate des vingt et un travailleurs arbitrairement emprisonnés, le respect de la liberté de manifestation et la satisfaction des revendications des travailleurs.

Paris, le jeudi 9 mai 2024