« Sans les armes américaines, Israël ne pourrait continuer sa guerre »
Le mouvement de solidarité internationale pour libérer la Palestine et mettre fin au siège de Gaza continue de croître comme jamais auparavant aux États-Unis. Dans notre pays, les militants sont de plus en plus nombreux à exiger que le mouvement syndical bloque les livraisons d’armes américaines à Israël.
Le 13 janvier 2024, nous étions plus de 2 500 militants à prendre les choses en main en organisant le blocage du cinquième plus grand port des États-Unis, celui d’Oakland dans la baie de San Francisco.
Rassemblés depuis cinq heures du matin sous une pluie battante, des militants portant des pancartes « Labor for Palestine » (le mouvement ouvrier pour la Palestine) ont organisé un piquet de grève massif que les dockers affiliés à la section locale n°10 de l’International Longshore and Warehouse Union (ILWU) ont respecté, refusant de le franchir, paralysant ainsi l’activité du port.
ILWU a une longue tradition d’actions de solidarité contre les régimes d’oppression. Dans les années 1980, ILWU a refusé de charger ou de décharger des bateaux en provenance d’Afrique du Sud alors sous le régime de l’apartheid.
Ce 13 janvier 2024, en refusant de franchir le piquet de grève organisé par plus de 2 500 militants mobilisés sur le port d’Oakland, les syndiqués de la section n° 10 de ILWU ont paralysé par la grève l’activité du port en soutien à la Palestine pour la quatrième fois depuis 2014. Comme l’a déclaré Jimmy Salameh, un docker membre de la section 10 de ILWU, lors de la manifestation : « Je travaille sur le port depuis plus de dix ans, et je peux vous dire avec certitude que les choses ne se sont pas passées comme d’habitude aujourd’hui. Et comment aurait-il pu en être autrement, alors que l’on assiste à un
génocide ? »
Sans les armes et l’aide financière des États-Unis, Israël ne pourrait pas continuer sa guerre contre le peuple palestinien. Les travailleurs américains peuvent et doivent mettre un terme à ce génocide.
Reportage dans le blocage du port d’Oakland (Californie, États-Unis) le 13 janvier E. J. Esperanza
