URGENT

En Grande-Bretagne

Environ 3 000 travailleurs et jeunes ont manifesté le 25 février à Londres à l’appel de la coalition « Stop the War », derrière une banderole proclamant « Pourparlers de paix maintenant, arrêt de la guerre en Ukraine, non à l’invasion russe, non à l’OTAN, non au nucléaire ».

Travailleurs et jeunes, syndicalistes et membres du Labour Party ont manifesté, en dépit de la campagne d’une extrême violence du leader du Labour Party, Keir Starmer, contre tous ceux qui s’opposent à sa politique d’union sacrée avec le gouvernement conservateur. Quelques heures avant le début de la manifestation, la « gauche » officielle du Labour Party, derrière le député John McDonnell, condamnait la coalition « Stop the War » et basculait dans l’union sacrée avec le gouvernement et l’OTAN. « Nous demandons au gouvernement (…) de donner à l’Ukraine tous les équipements militaires britanniques excédentaires, en particulier les 79 chars Challenger, les 170 véhicules Scimitar, tous les véhicules de combat d’infanterie Warrior, les avions de chasse Typhoon, etc. », déclare une lettre signée par McDonnell et une douzaine de députés du Labour et de dirigeants syndicaux nationaux. Face à cette capitulation, Lindsey German, au nom de la coalition, a déclaré en fin de manifestation : « Ils ont toujours de l’argent pour les armes, mais jamais pour les hôpitaux ! », alors que le gouvernement refuse toute augmentation aux infirmières. « À qui profite cette guerre ? À l’industrie de l’armement, à l’OTAN, à l’empire américain… pas aux travailleurs ou aux pauvres », a ajouté Lindsay German. Andrew Murray, également au nom de la coalition, a ajouté : « Il faut mettre fin à la guerre en Ukraine avant qu’elle ne se transforme en conflit nucléaire, avant qu’elle ne s’étende à la Chine. Nous avons un gouvernement déterminé à faire la guerre et une opposition qui le soutient. Le mouvement syndical ne doit pas suivre Starmer au bord du précipice. »