Aux États-Unis
Des travailleurs et des jeunes, des militants, ainsi que des invités du Mexique et du Canada, se sont réunis le 25 février sur le campus de UC Davis (Californie) pour jeter les bases d’un mouvement anti-guerre, à l’appel de la section de Sacramento du Labor Committee for Latin-American Advancement/AFL-CIO, de la coalition Labor and Community for an Independent Party (LCIP) et de l’organisation trotskyste Socialist Organizer. Au nom de cette dernière, Alan Benjamin a dénoncé : « Il ne s’agit pas d’une guerre pour la démocratie et l’autodétermination des peuples, en particulier du peuple ukrainien, mais d’une guerre pour le contrôle des marchés. » D’où la nécessité, a-t-il insisté, de combattre « contre le soutien de tous ceux – y compris la direction de l’AFL-CIO – qui appuient la guerre de Biden ». Plusieurs intervenants ont mis en rapport la guerre « à l’extérieur » du gouvernement Biden et celle qu’il mène « à l’intérieur » : interdiction du droit de grève pour 120 000 cheminots en décembre, attaques contre les syndicats, etc. C’est pourquoi de nombreux orateurs ont insisté sur l’importance pour les syndicats de rompre avec le Parti démocrate. Nnamdi Lumumba, au nom de l’organisation Ujima Progress People’s Party, a rappelé ce que disait Martin Luther King Jr. : « La paix n’est pas l’absence de guerre, mais l’existence de la justice pour tous. »