UKRAINE « Le régime ukrainien est un régime militaro-policier » — Volodymir*, militant ouvrier ukrainien

Chers camarades,

Le régime mis en place en Ukraine après 2014 est un régime militaro-policier. Toute opposition de gauche est interdite, de même que l’« idéologie », les « symboles » et la presse communistes. Le mouvement syndical est affaibli par des dirigeants qui collaborent avec le régime. Les grèves sont sporadiques, principalement dans les mines. Tout type de protestation contre le régime est immédiatement qualifié de manipulation par l’« agresseur russe ». La terreur politique règne à grande échelle : selon les estimations les plus prudentes, de 5 000 à 10 000 personnes sont emprisonnées pour « terrorisme » et « séparatisme ». L’économie est en déclin, pas seulement à cause du coronavirus, mais d’abord de la politique de guerre et de désindustrialisation menée par le régime.

Sur le front de la guerre (celle qui dure depuis 2014 dans le sud-est de l’Ukraine, entre l’armée ukrainienne équipée par les États-Unis et les milices séparatistes armées par la Russie – ndlr), le déploiement des troupes est en expansion. En 2019-2020, les forces armées ukrainiennes y disposaient de dix groupes de régiment terrestre dans les régions du sud-est. En 2021, on est passé à treize régiments (un tiers des forces terrestres). Soit 125 000 hommes, et 150 000 si on y ajoute ceux d’autres formations militaires. En outre, depuis novembre 2021, il y aurait plus de 12 000 militaires étrangers sur le territoire ukrainien (dont un tiers de troupes américaines). Depuis le début de l’année 2021, la Russie a répondu à ces renforts en déplaçant d’importantes troupes vers la frontière ukrainienne (entre 90 000 et 120 000 soldats russes selon les estimations). Les provocations des troupes ukrainiennes sont légion : bombardements, tirs isolés, drones pour bombarder les zones peuplées et enlèvements en vue de futurs échanges de prisonniers.

Recevez nos salutations et, même si les nouvelles ne sont pas bonnes, l’assurance de notre foi inébranlable dans le développement du mouvement contre la guerre.